Concentrations élevées de TFA dans les eaux souterraines dues aux F gaz

Une étude récente de Pesticide Action Network (PAN) Europe révèle que l'acide trifluoroacétique (TFA), un produit de dégradation des pesticides PFAS et de certains F gaz, est présent en fortes concentrations dans les eaux de surface et souterraines européennes. L'analyse de près de 30 échantillons d'eau provenant de 10 pays européens a montré que l'AGT est largement répandu, souvent à des concentrations supérieures à la limite européenne proposée pour l'eau potable de 500 ng/l. La concentration moyenne de TFA dans les échantillons d'eau de surface était de 1 180 ng/l, avec des valeurs aberrantes allant jusqu'à 3 300 ng/l dans la rivière allemande Elbe. Une concentration élevée de TFA de 1 500 ng/l a également été trouvée dans la Drentsche Aa aux Pays-Bas. En Belgique, chaque distributeur d'eau doit soumettre un échantillon de sa (ses) zone(s) de distribution, pour le 15 juillet au plus tard, en vue d'une analyse TFA. Un rapport final sur la situation en Wallonie est attendu en septembre 2024. En Flandre, le principe « ne pas mesurer, c'est ne pas savoir » a été appliqué pour l'instant et aucune analyse TFA n'a été effectuée dans cette région.

Le TFA est principalement formé par la dégradation des pesticides à base de PFAS et de certains réfrigérants, tels que le HFC R134a et le HFO R1234yf, qui sont convertis dans l'atmosphère et entrent dans le cycle de l'eau par le biais des précipitations. Le rapport de PAN Europe indique également que les gaz fluorés ont un potentiel de pollution encore plus élevé au niveau mondial qu'en Europe. Ces substances ne polluent pas seulement l'environnement, mais peuvent également avoir des effets néfastes sur la santé. Les recherches suggèrent que le TFA est potentiellement dangereux pour la fertilité et peut affecter les fonctions hépatiques et rénales, comme l'ont démontré les expériences sur les animaux.

Les réfrigérants naturels offrent une solution potentiellement durable aux problèmes causés par les gaz fluorés. Ces réfrigérants, tels que le dioxyde de carbone (CO₂) et le propane, ont un impact environnemental beaucoup plus faible car ils ne forment pas de produits de dégradation nocifs comme le TFA. L'utilisation de réfrigérants naturels peut contribuer à réduire la pollution des eaux souterraines et de surface, tout en protégeant la santé humaine et l'environnement.

L'ampleur de la pollution par le TFA met en évidence la nécessité urgente de passer aux réfrigérants naturels. Ceci est soutenu par des études scientifiques documentant les impacts négatifs des F gaz synthétiques sur l'environnement et la santé. PAN Europe et les pays des Pays-Bas, de l'Allemagne, du Danemark, de la Norvège et de la Suède (REACH) appellent donc à une interdiction totale des PFAS, car les interdictions partielles se sont révélées insuffisamment efficaces en raison de la « substitution déplorable », où les substances dangereuses sont remplacées par d'autres variantes nocives.
Entre-temps, l'organisation a également commencé à enquêter sur l'eau du robinet et l'eau en bouteille.

En résumé, le passage à des réfrigérants naturels n'est pas seulement un choix respectueux de l'environnement, mais aussi une étape nécessaire pour réduire la pollution de notre eau et les risques sanitaires qui y sont associés. En adoptant des alternatives naturelles, nous pouvons œuvrer pour un avenir plus propre et plus sain.

• PAN-Europe.info - TFA: The Forever Chemical in the water we drink
• Koude en Luchtbehandeling - 'Pesticiden en F-gassen veroorzaken hoge TFA-concentraties in oppervlaktewater'
• Koude en Luchtbehandeling - Nieuw onderzoek naar invloed TFA op gezondheid
• Koude en Luchtbehandeling - De invloed van HFO-koudemiddelen op milieu en klimaat