L'interdiction du gaz et du mazout à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre : un aperçu !
Avec le Green Deal européen, notre continent vise la neutralité climatique d'ici 2050. Le chemin est encore long et il y a encore du travail à faire. L'Union européenne est déjà passée à l'action et élabore et met en œuvre des lois sur les économies d'énergie et le développement durable, telles que l'interdiction du gaz naturel et du mazout. Mais comment nos régions mettent-elles en œuvre ces lois ? Un aperçu.
Que dit la Flandre ?
Le gouvernement flamand est très progressiste en ce qui concerne les investissements dans les énergies renouvelables et l'abandon des combustibles fossiles.
En général, les chaudières à mazout ne peuvent plus être installées. S'il n'y a pas de raccordement au gaz naturel à proximité d'un bâtiment existant, il est encore possible d'installer une chaudière à mazout. Dans les nouveaux bâtiments ou les rénovations énergétiques importantes, le mazout est interdit.
Depuis 2021, il est déjà interdit de raccorder au réseau de gaz naturel les nouveaux grands projets de construction, tels que les appartements, les lotissements et les bâtiments non résidentiels.
À partir de l' année dernière, en 2023, aucun raccordement au gaz naturel ne sera autorisé pour les nouveaux projets de construction et les lotissements de 5 unités ou plus. Cette mesure s'applique également aux bâtiments non résidentiels.
Les réglementations relatives au PEB ont également été considérablement renforcées, avec une part plus importante d'énergie renouvelable dans les nouveaux bâtiments et les rénovations énergétiques majeures, et le chauffage à basse température est obligatoire dans les nouveaux bâtiments.
À partir de 2025, le raccordement au gaz naturel sera totalement interdit dans toute nouvelle construction. Une exception est possible en cas de cogénération collective ou si le gaz naturel est utilisé pour le chauffage d'appoint collectif (système hybride). Toutefois, le chauffage d'appoint ne s'applique que si une pompe à chaleur électrique, un réseau de chaleur à énergie renouvelable ou un système de chauffage à biomasse est utilisé comme chauffage principal. Dans ce cas, c'est le coût réel du raccordement qui est facturé et non le coût limité.
Quels sont les combustibles fossiles encore autorisés et ceux qui ne le sont plus, et quelles sont les alternatives ?
Que dit la Wallonie?
Contrairement à Bruxelles, la part des chaudières à mazout en Wallonie est encore plus élevée. Ainsi, le gouvernement wallon estime qu'il y a encore 687 500 chaudières à mazout en circulation (soit environ une famille sur deux).
Pour l'instant, il n'est question que d'interdire l'installation de nouvelles chaudières à mazout, l'utilisation ne sera pas encore limitée. À partir du 1er mars 2025, il sera interdit d'installer des chaudières à charbon et à mazout dans les nouveaux bâtiments. À partir du 1er janvier 2026 au plus tard, lors du remplacement d'une ancienne installation, plus aucune chaudière au mazout ne pourra être installée dans les bâtiments existants.
L'installation de chaudières à gaz sera interdite en Wallonie en 2035. Le gouvernement wallon étudie également la possibilité de ne proposer à terme le gaz que dans les zones densément peuplées. Pour l'instant, Philippe Henry, ministre wallon de l'énergie, met l'accent sur la mazout, qui est la plus polluante et la plus répandue dans cette province.
Que dit Bruxelles?
Comme en Flandre, l'installation d'un appareil de chauffage au charbon n'est plus autorisée. L'installation de chaudières à gaz et de chaudières à brûleur atmosphérique sur des cheminées individuelles est également déjà interdite à Bruxelles.
Seuls 10 à 14 % des bâtiments bruxellois fonctionnent encore avec un combustible liquide, comme le mazout. L'interdiction d'installer de telles chaudières, comme les chaudières à mazout , s'appliquera dans notre capitale à partir du 1er juin 2025. Le gouvernement fournit des conseils pour la transition. L'utilisation des chaudières à mazout sera interdite, à partir de 2030, dans le secteur public et, à partir de 2035, dans tous les autres secteurs.
Pour l'instant, les chaudières gaz à condensation peuvent encore être utilisées et installées dans notre capitale. Il n'est, pour l'instant, pas question d'interdiction.
En bref
Les trois provinces ont des points de vue différents sur l'interdiction du gaz et du mazout. On peut dire qu'elles essaient d'éviter l'utilisation du mazout et du gaz. Ces combustibles fossiles ont donc un impact négatif sur l'EPB.
Il est donc judicieux d'envisager dès à présent le passage durable aux pompes à chaleur ou aux chaudières à condensation fonctionnant avec des combustibles renouvelables.
D'une part, vous pouvez opter pour une pompe à chaleur utilisant un fluide frigorigène naturel, comme le CO2 ou le propane. Ces appareils ne sont pas soumis à la législation sur les gaz à effet de serre fluorés, ne nuisent ni à l'homme ni à l'environnement et préparent d'emblée votre bâtiment pour l'avenir. N'oubliez pas non plus d'autres mesures d'économie d'énergie, telles que l'isolation de votre bâtiment, afin d'en accroître l'efficacité.
Vous pouvez également opter pour une chaudière gaz à condensation, telle que l'UltraGas 2, qui peut fonctionner à l'hydrogène ou au (bio)propane.